Un extrait du livre :
“Déjà six heures de voyage. L’Airbus survole maintenant le Labrador. Antoine se réveille juste à temps pour admirer le spectacle féerique qu’offrent les icebergs vus du ciel. L’atmosphère extérieure, glaciale, est parfaitement pure, rien ne voile la splendeur de ces ilôts de glace d’une blancheur immaculée, découpés en des formes multiples. Ils émergent sur l’océan bleu foncé, éclairés par la lumière orangée du soleil d’hiver, tandis que tout près d’eux, autour et dans la profondeur sous-marine, l’eau se pare d’une éclatante couleur turquoise. Une beauté à couper le souffle, qui parvient à ouvrir une brèche dans sa carapace d’insensibilité, endossée depuis des semaines.”